“Seeing Al”, la nouvelle application développée par Microsoft pour les personnes déficientes visuelles.
Microsoft a développé une application pour les personnes en situation de handicap visuel, afin de mieux comprendre le monde qui les entoure !
Pour fonctionner « Seeing Al » utilise l’intelligence artificielle, pour venir en aide dans la vie quotidienne des personnes déficientes visuelles et leur permettre aussi de savoir ce qu’il se passe autour d’eux.
Le projet a été porté depuis 10 ans par Saqib Shaikh, aveugle depuis l’âge de 7 ans et ingénieur Microsoft. “Il a développé cette application pour ses lunettes connectées Pivothead, qui permet d’interpréter ce qu’elles voient en temps réel et de l’énoncer à voix haute à l’utilisateur. Ainsi, un simple passage du doigt sur le côté des lunettes suffit au dispositif pour décrire l’environnement et ce qui se trouve devant, avec précision.” Et l’application va plus loin, elle peut indiquer l’âge, le sexe des gens qui entourent l’utilisateur ainsi que leurs émotions.
L’application fonctionne également avec un smartphone. Il suffit pour cela de prendre une photo de ce qu’il se passe devant l’utilisateur ou d’un menu au restaurant et l’application va ainsi analyser, décrire et lire les inscriptions présentes.
FACIL’iti : le tournant de l’accessibilité numérique !
Née après 4 ans de recherches et développements, FACIL’iti est une solution digitale innovante offrant la possibilité d’utiliser plus facilement le web et ses fonctions. Cet outil permet d’éditer et d’adapter les sites internet en fonction des besoins réels des handinautes et des seniors.
FACIL’iti est conçue pour les utilisateurs seniors ou porteurs de handicaps cognitifs, visuels ou moteurs. Au niveau du handicap visuel, les adaptations concernent les malvoyants mais aussi des solutions pour les personnes atteintes de DMLA, de cataracte, de daltonisme ou encore de presbytie. Des adaptations sonores pour les non-voyants sont en cours de développement avec un partenaire de FACIL’iti.
16 fonctionnalités sans limitation, pour une navigation adaptée sur-mesure à vos besoins. Ne nécessitant pas de refondre les sites internet existants, FACIL’iti est une solution complémentaire que 99% des sites peuvent mettre en place pour améliorer le confort de navigation sur le web.
Voyager à l’aveugle !
Jean-Pierre Brouillaud est un vrai pigeon voyageur ! Ce quarantenaire devenu aveugle à l’âge de 15 ans, n’a cessé depuis lors, d’aller à la découverte du monde.
Devenir aveugle à 15 ans, a été pour Jean-Pierre Brouillaud difficile a accepté, surtout en pleine crise d’adolescence ! Pour contrecarrer son destin, il décide de s’émanciper et de voyager. Il va partir seul à la rencontre du monde et des civilisations. Mais pas si seul que ça, puisqu’au cours de ses voyages il ne cessera de croiser la route d’autres voyageurs et de locaux.
Il raconte avec humour les problèmes auxquels il est confronté et explique les différents rapports à son handicap selon les pays.
Retrouvez l’intégralité de cet article !
Pour plus d’informations, consultez le blog de Jean Pierre Brouillaud : L’illusion du handicap
Accessibilité numérique, où en est-on ?
Selon l’association BrailleNet.org, sur 600 sites administratifs testés, seuls 4% sont déclarés conformes aux critères d’accessibilité. Les résultats mettent en évidence la difficulté à laquelle restent confrontées les personnes en situation de handicap visuel, lorsqu’elles souhaitent accéder à un service en ligne.
Le projet de loi pour une République Numérique présenté par Axelle Lemaire, secrétaire d’État au Numérique, prévoyait une plus grande accessibilité pour Internet et l’obligation pour les sites administratifs d’indiquer leur niveau d’accessibilité, sous peine de sanctions financières. Ce projet de loi a été adopté par les députés le 26 janvier 2016.
“Le volet accessibilité du projet de loi numérique a été consolidé par les députés”. Quant aux sites et aux applications publics, ils devront désormais être accessibles à toutes les personnes en situation de handicap (article 44). Les administrations devront élaborer en ce sens un schéma pluriannuel de mise en accessibilité de leurs sites, dont le suivi sera assuré par une commission à l’échelle nationale. Ces sites devront par ailleurs afficher leur niveau de conformité aux règles d’accessibilité sous peine de sanction pécuniaire.”
Pour plus d’informations sur l’association BrailleNet, cliquez ici !
Pour plus d’informations sur le projet de loi pour une République Numérique, cliquez ici!
“TIH” Business : l’annuaire des travailleurs indépendants handicapés
L’Union Professionnelle des Travailleurs Indépendants Handicapées (UPTIH)
L’Union Professionnelle des Travailleurs Indépendants Handicapées (UPTIH) est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général, créée en 2008 pour accompagner et fédérer les professionnels indépendants en situation de handicap.
L’UPTIH lance « TIH BUSINESS »
La première plateforme de mise en relation des Travailleurs Indépendants Handicapés avec des entreprises clientes.
Cette annuaire en ligne de professionnels indépendants en situation de handicap propose une palette diversifiée d’offres de services aux entreprises : consultants, juristes, traducteurs, comptables, conférenciers, informaticiens, praticiens bien être, etc.
Quels avantages pour les Travailleurs Indépendants Handicapés ?
L’association vient en aide aux travailleurs handicapés en facilitant la prospection commerciale, en leur permettant de valoriser leurs compétences et leur expertise sur une plateforme unique consultée par les entreprises en recherche d’un prestataire ou d’un fournisseur TIH dans le cadre de l’application de l’article 272 de la loi “Croissance, activité, égalité des chances économiques” (dite loi Macron), permettant la valorisation en Unités Bénéficiaires de la sous-traitance réalisée auprès d’un TIH.
Les modalités pratiques de cette nouvelle loi seront précisées dans le décret d’application, qui sera publié début 2016.
Qui est concerné ?
Pour être référencé sur la plateforme TIH Business, il faut répondre aux conditions suivantes :
– Avoir le statut de travailleur indépendant (exemples : auto-entrepreneur, gérant d’EURL, dirigeant de SASU, etc. Les indépendants en portage salarial ou en coopérative d’activités et d’emploi ne sont pas éligibles.)
– Avoir le statut de travailleur handicapé
– Proposer des prestations à destination des entreprises
– Avoir une activité établie (pouvoir justifier d’au moins une référence d’intervention auprès d’un client)
Comment s’inscrire ?
L’inscription sur TIH Business est GRATUITE pour les Travailleurs Indépendants Handicapés.
Il suffit de suivre les étapes suivantes :
1.Rentrer dans la barre de recherche l’adresse www.tih-business.fr
2.Sur la page d’accueil, cliquer sur l’onglet « Vous êtes un TIH ».
3. Remplir toutes les données de votre profil avec soin.
4.Soumettre son CV qui sera validé par un membre de notre équipe et pourra ensuite apparaître dans l’annuaire.
Pour toute question, nous sommes à votre disposition (01 43 79 13 06 / contact@tih-business.fr)
Pour plus d’information, clique ici !
Interview : Apprendre à vivre avec le HANDICAP VISUEL
La psychologue Anna Rita Galiano est Maître de Conférences en psychologie du handicap à l’Université Lumière Lyon 2 et intervient également au sein de l’organisme de formation IFMK DV à Lyon. Pour ce dossier spécial, elle nous éclaire sur le rôle du psychologue dans le parcours de la personne après la survenance d’un handicap visuel.
LUMEN : Dans quelle mesure l’apparition d’une déficience visuelle modifie-t-elle le quotidien de la personne?
Anna R. Galiano : La présence ou l’aggravation d’une déficience visuelle au sein d’une famille demande un remaniement à tous les niveaux. On est beaucoup plus dépendant des autres, surtout dans un premier temps. C’est souvent une situation difficile à accepter. Grâce au travail psychologique on voit les personnes mieux comprendre la situation de façon personnelle mais également au niveau familial. Cela leur permet de parvenir à un nouvel équilibre qui se révèle profitable pour la personne mais également pour son environnement.
L : Quels sont les enjeux pour la personne en situation de handicap ?
ARG : Pour une personne qui a perdu la vue à l’âge adulte, l’enjeux majeur est de ne plus savoir à quel monde on appartient, d’autant plus que nous sommes dans une société où le visuel prime. Le sujet va intégrer un monde où, sur le plan cognitif, il a tout à développer. Il est parfois compliqué d’intégrer cette nouvelle identité et ce nouveau fonctionnement qui est très éloigné de la personne voyante qu’il était avant. Ces personnes sont souvent amené à utiliser des outils comme la canne blanche qui va accentuer encore plus leur mal-être car cela va rendre encore plus visible le handicap. On voit beaucoup de jeunes adultes se mettre en position de rejet dans un premier temps.
LUMEN : Quel est le rôle du psychologue?
ARG : Le psychologue a un rôle complexe. Il y a deux aspects principaux puisque le psychologue va travailler avec l’équipe pluridisciplinaire qui entoure le déficient visuel pour offrir une meilleure lecture de la psychologie du sujet. En parallèle, il y a, bien évidemment, tout le travail avec la personne. Je suis souvent amenée à rencontrer des personnes adultes qui sont devenues aveugles ou malvoyantes au cours de leur vie. Mon travail est de les accompagner dans cette période de deuil de la “vie d’avant” pour leur permettre de se reconstruire dans cette nouvelle identité.
DEFI DU MIEUX ÊTRE
LUMEN : Relever le défi du mieux être, est-ce finalement d’arriver à repartir sur de nouveaux projets?
Anna R. Galiano : Avant d’arriver à se lancer dans des projets, un gros travail est fait en amont pour apprendre à vivre avec son handicap et rompre l’isolement dans lequel le déficient visuel peut se trouver. La plupart des personnes en situation de déficience visuelle disposent d’aides suffisantes et n’ont pas besoin matériellement de travailler. On s’aperçoit pourtant, et c’est le cas dans l’institut de formation dans lequel je travaille (IFMK DV à Lyon), que la personne qui retrouve un emploi ou démarre une formation, se sent plus légitime dans la société. L’engagement associatif peut également être positif dans le cadre de l’intégration sociale des sujets en situation de handicap visuel.
L : Quel est le rôle de l’entourage?
ARG : L’entourage joue un rôle essentiel. Cela fait partie des premières questions que je pose lors de la rencontre avec la personne déficiente visuelle :”Etes-vous soutenue par votre entourage?”. C’est très important dans la mise en place de ce projet car on s’aperçoit souvent que lorsque ce soutien n’est pas réel, le sujet se retrouve, assez rapidement, dans une situation d’abandon du projet. L’excès de présence de l’entourage peut également être problématique. Comme dans beaucoup de situations de handicap, on peut parfois être confronté, de la part des proches, à une situation de surprotection. Dans ce cas, l’entourage est trop présent dans la vie et les décisions de l’individu. Cela ne favorise pas l’autonomie et le sujet se retrouve souvent en échec. Il est donc essentiel pour les proches de trouver un juste équilibre.
L : Quels conseils donneriez vous?
ARG : Nous sommes plutôt dans une dynamique d’insertion en milieu ordinaire quand cela est possible. Il n’y a pas de modèle à suivre, ni de route toute tracée. Quel que soit son projet, la volonté et l’investissement personnel est indispensable à la réussite. Il faut donc trouver un projet pour lequel on a une grande motivation, que ce projet soit professionnel, dans le monde associatif ou plus personnel.
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